28 February 2021
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Institut français du Proche-Orient
Christianity in Iraq at the turn of Islam: History & Archaeology
Call launched by Les Presses de l’Ifpo following an international round table organized on 4 and 5 May 2019 at the University of Salahaddin (Erbil, Iraq) which highlighted the interest of a collective work on the issue of Christianity in Iraq at the turn of Islam.
Argument
The collapse of the Persian Empire and the decreasing of the influence of the Byzantine Empire after the Muslim conquest led to important institutional changes for the Christians of the conquered areas. In Iraq, the Eastern Church was no longer limited by the Sasanian Empire ruled by the Zoroastrians and gained new opportunities to expand. Nevertheless, it is difficult to restitute the reality of this ancient Christianity and to assess the modifications resulting from the conquests. The architectural patterns of churches seem to attest to the proximity between northern Iraq and the Byzantine territories while southern Iraq and the Persian Gulf appear as a homogeneous region, as attested by certain similarities in the material culture, or the existence of burials with worship function (relics) both in northern and southern Iraq. It is difficult to link these differences and similarities with particular Churches, liturgies, and regional influences. Since the excavations of D.T. Rice in al-Hira in the 1930s, recent archaeological projects as well as epigraphic and textual studies have documented Christianity in the Early Islamic period in Iraq.
The international round table Christianity in Iraq at the turn of Islam provided an initial assessment of research, particularly archaeological data. This has highlighted the continuity of the forms of Christianity before and after Islam, the turn of Islam being the best documented period, both by archaeological data and textual sources. The study of architecture and material culture reveals no rupture. Churches appear as not have been modified, stucco crosses motifs are difficult to distinguish according to chronological criteria, and ceramic types remain unchanged. If there were a rupture, it would have rather been in the course of the 9th century. The populations keep their religion, their way of life and their languages for at least two centuries after the conquests. This phenomenon, which has already been evidenced in Egypt and Syria, must be better documented in Iraq. Indeed, finally Christianity in this region has been very poorly documented. Evidently, it is crucial to reconsider ancient works whose publications essentially fall short, and to publish simultaneously the results of the works in progress. The international round table has also highlighted the richness of a comparative approach between sources: only the confrontation of textual and archaeological sources will make it possible to answer certain questions such as that of the religious buildings’ liturgy.
Editors
Narmin Ali Amin (Université Salahaddin-Erbil)
Julie Bonnéric (Institut français du Proche-Orient)
Barbara Couturaud (Institut français du Proche-Orient)
Scientific Comitee
Kayfi Ali (Direction générale des Antiquités du Kurdistan)
Françoise Briquel-Chatonnet (CNRS UMR 8167 Orient & Méditerranée)
Pauline Koetschet (Institut français du Proche-Orient/CNRS UMR 7297 CPAF)
Karel Novacek (Palacký University Olomouc)
Dominique Pieri (Ifpo/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
St John Simpson (British Museum)
Submission Guidelines
Articles (max. 40,000 signs including spaces and without bibliography, max. 10 figures), in French, English or Arabic, should be sent in their complete and definitive form with illustrations before February 28th 2021 to the following address: j.bonneric@ifporient.com.
Appel lancé par Les Presses de l’Ifpo suite à une table ronde internationale organisée les 4 et 5 mai 2019 à l’université de Salahaddin (Erbil, Irak) qui a mis en évidence l’intérêt d’un ouvrage collectif sur la question du christianisme en Irak au tournant de l’Islam.
Argumentaire
La disparition de l’Empire perse et le repli de l’Empire byzantin suite aux conquêtes arabo-musulmanes ont entraîné pour les chrétiens des régions conquises d’importants changements institutionnels. En Irak, l’Église syro-orientale peut se développer car elle n’est plus limitée par l’empire sassanide de religion zoroastrienne. Néanmoins, il est difficile de restituer les formes qu’a pu prendre ce christianisme ancien et d’évaluer quelles modifications a pu entraîner la conquête. L’architecture des églises semble révéler une proximité de la partie nord de l’Irak avec les territoires byzantins tandis que le sud formerait un ensemble homogène avec le golfe Arabo-Persique. Des points communs semblent néanmoins apparaître entre le nord et le sud de l’Irak, par exemple dans la culture matérielle ou la présence de sépultures dans les églises, interprétées comme des reliques. Il est difficile de savoir si ces différences et ces ressemblances sont liées à des questions d’Églises, de liturgies, d’influence régionale. Depuis les fouilles de D. T. Rice à al‑Hira dans les années 30, des projets archéologiques récents ainsi que des études épigraphiques et historiques apportent des éléments nouveaux sur le devenir du christianisme au début de l’Islam en Irak.
La table ronde internationale Le christianisme en Irak au tournant de l’Islam a permis de faire un premier état des lieux des recherches, en particulier des données archéologiques. Elle a mis en exergue la continuité des formes du christianisme avant et après l’islam, le tournant de l’islam est finalement la période la mieux documentée, à la fois par l’archéologie et par les textes. L’examen de l’architecture et de la culture matérielle ne révèle aucune rupture. Les églises ne paraissent pas modifiées, les motifs des croix en stuc sont difficiles à distinguer suivant des critères chronologiques, les types céramiques se maintiennent. S’il y a rupture, elle serait plutôt à situer dans le courant du ixe siècle. Les populations conservent leur religion, leur mode de vie, leur langue pendant au moins deux siècles après les conquêtes. Ce phénomène, qui a déjà été mis en évidence en Égypte et en Syrie, doit être mieux documenté en Irak. En effet, le christianisme dans cette région est finalement très mal connu. Il apparaît à la fois nécessaire de reconsidérer les travaux anciens dont les publications sont lacunaires et de publier les premiers résultats de travaux en cours. Cette manifestation a également mis en évidence la richesse d’une approche comparatiste entre les sources : seule la confrontation de sources textuelles et archéologiques permettra de répondre à certaines questions comme celle de la liturgie des édifices religieux.
Éditeurs
Narmin Ali Amin (Université Salahaddin-Erbil)
Julie Bonnéric (Institut français du Proche-Orient)
Barbara Couturaud (Institut français du Proche-Orient)
Comité scientifique
Kayfi Ali (Direction générale des Antiquités du Kurdistan)
Françoise Briquel-Chatonnet (CNRS UMR 8167 Orient & Méditerranée)
Pauline Koetschet (Institut français du Proche-Orient/CNRS UMR 7297 CPAF)
Karel Novacek (Palacký University Olomouc)
Dominique Pieri (Ifpo/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
St John Simpson (British Museum)
Modalités de soumission
Les propositions d’articles (max. 40.000 signes espaces compris sans la bibliographie, max. 10 figures), en français, en anglais ou en arabe, devront être envoyé sous leur forme complète et définitive avec les illustrations avant le 28 février 2021 à l’adresse suivante : voir sur le site.
Consulter toutes les modalités de soumission sur le site de l’Ifpo.